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Compte-rendu/L'automatisme psychologique de Pierre Janet

 

 

Pierre Janet : L'automatisme psychologique.

Notes de lecture

 

Première partie

Introduction et chapitre 1

 Janet souligne la nécessité d'étudier les formes simples de l'activité psychologique. S'intéresser à des objets psychologiques complexes ne permet pas d'adopter une démarche expérimentale. C'est ainsi que les psychologues ont échafaudé des théories qui ne peuvent être mises à l'épreuve des faits. Au lieu de cela il faut considérer l'activité supérieure comme le terme et non le point de départ de l'activité psychologique. Il se propose d'étudier : " l'automatisme dans sa forme la plus simple lorsqu'il est complet et occupe l'esprit tout entier " p.25.

 Pour cela, il utilisera le somnambulisme provoqué ou " sommeil hypnotique " qui permet de modifier l'état de la conscience d'une personne de manière déterminée et calculée d'avance " plutôt que l'ivresse cannabique qui reste peu manipulable par l'expérimentateur. Le premier phénomène exploré par Janet est la catalepsie. La catalepsie est la conservation par le sujet de la posture qu'un autre lui a imprimée elle prend généralement fin avec la fatigue musculaire.

 L'hypothèse de Janet est que les enchaînements de gestes provoqués dans l'état cataleptique relève d'une activité psychologique. Il écarte l'argument selon lequel la catalepsie n'est pas un phénomène psychologique parce que la la conscience y serait totalement absente (parce qu' au sortir de la catalepsie le sujet n'en aurait aucun souvenir). Cette absence ne démontre rien : un lecteur du Times tué brusquement après sa lecture n'aura aucun souvenir de sa lecture. Dira-t-on alors que son activité de lecture en était dépourvue ? Janet mène son expérimentation avec Léonie. Lorsqu'en sommeil provoqué Janet se contente de lui joindre les mains cela déclenche chez Léonie un enchaînement de gestes mimant la conduite de communion à l'église. De là il soutient l'idée qu'en état de catalepsie la conscience est bien là, certes c'est une conscience élémentaire mais elle reste irréductible à la simple physiologie. Voici quelques uns de ses arguments : -ces mouvements résultent d'une coordination intelligente -il existe un effet d'apprentissage : " un certain souvenir se manifeste d'abord dans les catalepsies suivantes par l'habitude qu'acquiert rapidement le sujet de faire avec plus de perfection les actes qu'on lui fait faire le plus souvent ". Suivent quelques exemples qu'on nommerait aujourd'hui apprentissages procéduraux. De l'ensemble de ces arguments se dérive l'idée que " nous ne pouvons pas comprendre une sensation sans un moi, parce que l'idée du moi est la condition de la connaissance ". P60. Janet interprète la catalepsie comme l'exécution d'une image kinesthésique qui ne rencontrant aucune idée concurrente susceptible de s'y opposer, s'y poursuit indéfiniment. Toutefois dans ce chapitre un point me pose question que n'aborde pas Janet. Il est le seul à pouvoir imprimer à Léonie des mouvements lorsqu'elle est en somnambulisme provoqué voir P.69

Aller au chapitre suivant : L'oubli et les diverses existences psychologiques successives.

(Vous trouverez l'ouvrage en version électronique sur le site des classiques des sciences sociales : http://classiques.uqac.ca/classiques/janet_pierre/janet_pierre.html )

 

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